Je suis en mode [LiLi - Forte]. C'est le mot d'ordre. A la maison je ne dérangerai plus. J'arreterai de decevoir.

Avant ce joueb. Mes (com)plaintes se faisaient sous Word. J'y mettais un joli mot de passe, cela faisait bien... Il y avait ce que tout le monde cherchait a comprendre a portée de main. Je les narguais. Seulement je ne pensais pas ce que j'y écrivais. Ou plus exactement la douleur me faisait dire bien plus que ce que mon coeur n'arrivait a concevoir... En voici un exemple, tappé ce week end (nostalgie..). Pour situer: a la maison on m'ignore, ma soeur ne me supporte pas et me le montre avec des phrases assassines telles que: " je me demande pourquoi je suis revenue... :'( " Alors a mon tour j'essaie de blesser. Je le fais de maniere tres vile... Je sers la vérité tranchante et coupante sur un plateau d'argent. Je me hais pour ca... Je me haissais deja avant remarque...

Le 01 Novembre 2003

Et voilà ma première journée sans manger débute. Il a quelque chose de jubilatif a écrire cela. Je vais les punir… Et cela sera pour moi un nouveau départ… Le petit ange se réveille et se révèle. La machine est lancée. Tout est trop tard. Leur labeur pour y remédier sera vain. Quitte à en crever j’irai jusqu’au boût. Pour Lui. Mais avant tout pour leur renvoyer ma colère. Colère divine qui me galvanise de sa force. Qui me tient debout. Qui me tient en vie.
Je leur montrerai ce qu’est la souffrance… Bernée trop longtemps à croire qu’elles ne voulaient que mon bien.
Ma soeur est sans doute la personne me connaissant le moins. Elle est sans doute la personne qui me fera avancer. Cela sera alors un adieu. Adieu a ma vie passée, un adieu a mes croyances. Je tuerai Aurélie. Je serai moi-même coupable d’un homicide.
Leur vie sera à nouveau le doux reflet de ce qu’elles appellent le bonheur. Dans cette équation douteuse, il y aura mon ombre. Qu’importe. Un silence, une pensée, un regret. Tout ce qui rapelera un passé. Les jours cruciaux deviendront des tombes, silencieux, ne prononcant rien. Ils seront muets… ils s’éteindront. Et mon agonie passée ressurgira. Les nuances seront moins palpables. La vie plus superficielle.
Moi ? Je serai ailleurs. Je serai loin. Allégée de larmes de sang. Un sourire s’instalera. Avec ce regret de n’avoir jamais été comme elles l’auraient souhaité. Car malgrè des mots (maux ?) je serai à jamais cette orpheline, ce vilain petit canard qui veut rester dans ses rêves et appeler ça vivre.
Un matin je me réveillerai. Tout ca n’aura été qu’un cauchemard. Et son regard sera là. Et je pourrai refermer les yeux comme je refermerai mes blessures…

[...]

Ca me fait mal de lire ca aujourd'hui. Transe de la souffrance. Exutoire. bref Ma vérité. Pas la Vérité. Ou ma facheuse tendance a vouloir mettre une cause a ma douleur.

Je précise tout de même que ma soeur est la plus formidable des grandes soeurs et qu'elle m'a toujours tendu son épaule des qu'elle le pouvait. Seulement des fois, on sature. Je la comprends.
Ce que j'aimerai c'est qu'on reconnaisse qu'Aurélie jadis dénommée "miss sourire" n'est plus. Je suis moi, dans un registre différent. Dans mon registre.
Bientôt je me remélange aux autres. 1000 fois plus forte.

Je vais meur montrer de quoi je suis capable.

[Ma grande soeur je t'aime... je ne te le dis plus assez. J'ai tout simplement du mal a croire en l'amour ces temps-ci...]