Il y a des jours où on voudrait partir loin. Pour s'enfuir tout simplement...

[Evanescence - My immortal]

Flash back... Nous sommes mi-septembre; Jérôme apprend que la mère de Tala (Guillom) a eu un grave accident. Elle est dans un état critique. Plongée dans le coma. S'en suivent des semaines et des semaines où on lui déclare sa confiance quand à son rétablissement. Pour en arrivée où?...

Hier, coup téléphone et cette phrase monstrueuse, déchirante qui nous hurle sa vérité. "Elle est partie cet apres-midi." Tout est dis, la tragédie est amorcée. Il sombre... Guillaume a mal... Le monde bascule.

Ô bien sur, de mon côté, bien que secouée, je sais garder la tête haute. Mais voir toutes ces personnes qui,elles, subissent ce départ dans la douleur me rend particulierement mélancolique. La vie, si fragile... Certains jours elle m'apparait vide. Creuse. Le néant. Un gouffre dans lequel mes cris se perdent. Et d'autres, d'autres où j'ouvre enfin les yeux.
Si l'on me disait qu'il ne me restait plus qu'un mois a vivre? Qu'elle serait ma réaction? La consternation, un sentiment d'injustice. Alors quoi? je ne le pense pas les soirs où sentant rouler sur mes joues des larmes je songe à mon "départ". C'est pour me rassurer? Me dire que je contrôle ça. "Ca" la MORT.

C'est sur le choc que je dépose ici ces quelques lignes. La fameuse remise en question lorsqu'on est confronté à Elle. C'est inévitable. Pathétique aussi, puisque dans un mois j'aurai oublié. Pas la peine de Tala, pas la disparition d'une âme. J'aurai tout simplement oublié que j'aime vivre.

Alors je me releverai tel un robot. Je retrouverai mes automatismes. Je jouerai mais personne ni verra rien... Ils me croiront heureuse. Je le serai, mais a ma facon.

On redira que cette petite Aurélie est formidable. On la croira gentille et bien dans sa peau. Perfidie de la vie qui fait revetir l'opposé de ce que l'on est.

C'est bien connu j'aime pas les autres moi... :|

A Tala: Prends en moi ce que tu souhaites... un baiser, un refuge, un sourire, une présence, une pause... Ce que tu désires. Prends ce qui pourra t'apaiser. Prends ma force, prends mon souffle... Vis.